House Of The Dragon Saison 1 épisode 5
Les noces sont mortelles à Westeros. Une bouchée de cochon rôti, un verre de vin clapotant, une assiette de douceurs sucrées… et généralement une mare de tripes par terre. La fête d'ouverture du mariage de Rhaenyra avec Laenor Velaryon évite presque cette fin. Il y a une série de quasi-conflagrations entre invités aux tempéraments enflammés, mais ils se terminent tous sans violence – jusqu'à ce que, dans les derniers instants de l'épisode, la tentation de faire couler du sang devienne trop forte.
Le cinquième épisode commence par une tête pulpeuse écrasée et se termine par une autre. Lady Rhea Royce, l'ex-épouse de Daemon et la malheureuse récipiendaire de sa marque classique de cruauté misogyne ("Les moutons sont plus baisables que cette femme", etc.), semble satisfaite de son sort. Un matin brumeux, elle se dirige vers les cols escarpés du Vale pour chasser le cerf (nous apprendrons plus tard qu'elle était une excellente sportive), pour être accueillie par son mari encapuchonné, seul dans un ravin avec un regard menaçant sur son visage. Rhea – en fait extrêmement jolie et absolument fatiguée des conneries dépravées de cet homme – a dû prendre un copieux petit déjeuner car elle est prête à lui en déchirer un nouveau. Leur mariage, apprend-on, n'est pas consommé, ce qui renforce la théorie du "démon ne peut pas continuer". Et lorsqu'il la renverse de cheval, la paralysant au sol, elle parvient à rentrer une dernière côte : "Je savais que tu ne pourrais pas finir !" Jusqu'à ce que cela soit, il vient vers elle, une lourde pierre à la main, cherchant à mutiler le visage qu'il a ridiculisé sur tout le continent.
Pour les quatre premiers épisodes de House of the Dragon "streaming", Daemon était la plus grande menace pour la stabilité du règne de Viserys. Et il complote toujours. Mais maintenant, un pack de nouvelles menaces est arrivé juste à temps pour élargir la portée de la série.
La santé défaillante de Viserys en est une. Aussi compréhensible que puisse être le mal de mer, c'est un peu indigne chez un roi, surtout quand cela lui donne la couleur de la colle. Ensuite, il y a sa main mutilée – la réaction de la princesse Rhaenys quand elle l'attrape est révélatrice – et la chair gluante et purulente tout le long de son bras gauche. Est-ce une maladie débilitante de Westerosi ? Gangrène lente ? Quoi qu'il en soit, il tousse et tombe maintenant et tout autour plutôt mal. La légende raconte que le trône de fer découpe en tranches les monarques qu'il juge indignes ; le roi fou Aerys en était constamment piqué, et le roi Maegor, réputé pour sa cruauté, a été retrouvé mort dans la chaise en métal, ensanglanté. Si la faiblesse de Viserys est à blâmer, cela pourrait expliquer son envie soudaine de refondre son héritage et d'inaugurer "un deuxième âge de dragons à Westeros".
Son épine dorsale est aussi faible que son système immunitaire. Se traîner à Driftmark pour demander les fiançailles de Laenor et Rhaenyra est sous la dignité d'un roi. L'absence d'une fête de bienvenue est un autre coup dur. Mais les négociations avec Corlys et Rhaenys (qui semble sincèrement ravie de voir sa cousine et ancienne rivale) se déroulent plus facilement que prévu, en partie parce que Viserys cède partiellement à leurs demandes. Dans un moment tout droit sorti de The Crown (avec un château qui ressemble étrangement au St. Michael's Mount au large des Cornouailles en Angleterre), Corlys demande que tous les enfants de l'union portent le nom de famille Velaryon, tout comme le prince Philip demande à Charles & Co. de porter le nom de famille Mountbatten. Philip est refusé - laisser tomber le nom de famille du prochain monarque équivaut à mettre fin à la dynastie - mais Viserys fait une allocation pour ses petits-enfants; ils peuvent utiliser le nom de famille Velaryon jusqu'au couronnement du successeur de Rhaenyra. Cela semble menu, mais c'est potentiellement une grande victoire pour Corlys. Si l'enfant (hypothétique) de Laenor et Rhaenyra atteint sa majorité en tant que Velaryon, il peut être difficile pour le public d'accepter qu'il soit vraiment un Targaryen. Peut-être que Corlys (contrairement à presque tout le monde à la cour) a l'œil sur le long match.
Après un début moins que romantique ("Je n'ai rien contre vous"), Laenor et Rhaenyra se retrouvent avec leur propre compromis – celui qui m'a personnellement fait pleurer pour ce pauvre petit garçon et cette jeune fille. « Et si on se tolérait juste… les uns les autres ? » était l'essentiel. Ils auront juste assez de sexe pour produire un héritier et peut-être un remplaçant ; sinon, laissez-vous satisfaire leurs « appétits » séparément. (C'est Duck, Duck, Goose comme je ne l'ai jamais vu.) "Nous accomplissons nos devoirs envers nos pères et envers le royaume, et quand c'est fait, chacun de nous dîne comme bon lui semble", propose Rhaenyra. Tout cela est très adulte et raisonnable, mais dans le cadre d'un mariage, woooo boy, quelle déception. Heureusement (?) Ils ont grandi ensemble et s'entendent bien - Rhaenys note leur, mon Dieu, "familiarité" - mais ce n'est vraiment pas la base d'un système de gouvernement !
House of the Dragon apprend toujours à suivre son rythme. Lorsque Cristan demande à Rhaenyra de s'enfuir avec lui à Essos, il proclame qu'il l'écoute fantasmer sur son départ "depuis des années" – mais nous le connaissons à peine, donc leur intimité ne se traduit pas complètement. En l'espace d'un épisode, Rhaenyra et Laenor sont fiancées, essaient de trouver de nouveaux arrangements sexuels avec leurs autres partenaires et commencent leur